Autour Kompong Cham : temples, ile de Koh Paen, plantation d'hévéas et Phare français
Mercredi 3 Février :
Lever un peu avant 8h. Je descends prendre mon petit déjeuner, plein de bon thé, une assiette de fruits frais (mangue, ananas, papaye, pomme, banane) et un mango shake. Je suis bientôt rejoint par Quentin et Mariette qui s'intallent pour prendre leur petit déjeuner. On échange nos facebook et mon blog et je leur montre le lien que j'ai fait sur mon dernier post. Ils me remercient pour ça et on reste un moment à discuter.
Je remonte me doucher et prends mon scooter vers 11h et prends la direction du Nokor Bachey Temple sur la route de Phnom Penh. C'est un peu anarchique à l'intérieur.
Le vieux temple en pierre de type angkorien comporte quelques belles sculptures au niveau des portes et des murs d'enceinte, et ils ont construit un temple neuf à l'intérieur de ce dernier, assez coloré.
Il n'y avait manifestement pas de droit d'entrée à payer mais deux mamies du temple viennent me vendre un bracelet, ça en fera un second autour de mon poignet gauche.
Je visite un peu les alentours où siègent un certain nombre de pagodes plus récentes et bien décorées. Il y a plein de libellules de différentes couleurs autour des temples qui volent dans tous les sens autour de moi.
Je retourne à mon scooter et prends la direction de Phnom Penh pour rejoindre les temples de Phnom Srey et Phnom Pros, respectivement le temple des femmes et celui des hommes.
La légende raconte à propos de ces ces deux collines où trônent les temples qu'il y avait deux équipes lors de leur construction, une d'hommes et une de femmes, qui s'étaient lancés le challenge de construire le plus haut temple avant le lever du soleil.
La compétition avait lieu à cause de la tradition qui veut que l'homme devait visiter les parents de la promise pour leur demander la permission pour le mariage, et les hommes voulaient faire changer ça, d'où le défi.
L'histoire veut que les femmes auraient allumé un grand feu avant l'aube faisant croire aux hommes que c'était le lever de soleil. Ils s'arrêterent ainsi de travailler laissant les femmes finir de construire un temple plus grand. Le défi étant perdu les hommes doivent toujours aller voir les parents de la promise pour la demander en mariage.
La visite est agréable et je suis quasiment tout seul à profiter des deux temples. Je repars vers les 12h30 en direction de Koh Paen, île du Mékong reliée à Kompong Cham par le pont en bambou éphémère. La traversée se fait bien même si ça fait un drôle d'effet sous les roues.
Je règle mon droit de passage pour l'aller-retour et me lance à la découverte de cette île. Elle est en fait immense et j'en parcours qu'une petite partie, découvrant quelques jolis temples et la vie rurale, passant de la jungle à des grandes zones sédimentaires cultivées, principalement du mais.
Je fais une pause vers 13h30 près d'un temple et déguste deux jus de canne à sucre et des beignets de bananes entourés de riz gluant et cuits dans de la feuille de bananier.
Je profite d'être un peu à l'ombre car je sens qu'en trois heures mes bras ont déjà cramé (normal ils sont perpendiculaires au soleil tout le temps).
Je reprends les pistes un peu plus loin dans l'île et finis par revoir le Mékong à nouveau mais je ne le vois pas de l'autre côté. J'en déduis donc que l'île doit être bien plus grande que ce que je pensais. Je n'insiste donc pas plus et essaie de prendre des chemins différents pour revenir.
Je repasse à la guesthouse pour attraper un t-shirt à manches longues pour pas trop faire empirer mon coup de soleil sur les bras. Je me pose à l'ombre et déguste un jus de citron frais avant de repartir. Je prends le grand pont et essaye de trouver l'usine de caoutchouc et les plantations d'hévéas. Je ne la trouve pas mais je m'arrête quelques instants dans une plantation histoire de voir les saignées et la sève couler.
Je reviens ensuite vers le pont afin de contempler le coucher de soleil depuis le phare français. Je pose le scooter, fais une photo de loin puis mets le nez dans l'intérieur pour remarquer tout de suite l'escaler / échelle qui monte au sommet. Il faut pas avoir peur du vide car avec quasi 50 cm entre chaque barreau chaque fois qu'on regarde vers le bas, surtout vers la fin, on voit bien le vide.
Je ne me chie pas et grimpe assez vite, avec prudence tout de même, jusqu'au sommet où il y a un petit chemin de garde d'une cinquantaine de centimètres de large. La vue mérite l'effort et le dépassement de ses peurs même si j'ai les jambes un peu flageolantes.
Je prends quelques photos et me décide à redescendre avant le coucher de soleil histoire d'y voir un peu pour redescendre sur ces échelles. La descente se fait tout aussi prudemment et je suis content d'enfin toucher la terre ferme une fois en bas.
Je retraverse le pont et me dirige vers l'autre rive essayant de trouver un autre point de vue pour photographier le crépuscule. Je ne trouve pas d'endroit un peu surélevé du coup je m'arrête à un endroit où la route devient une piste et qu'un épais nuage de poussière est en suspension. J'essaie donc avec ce paysage, les couleurs rose orangé en fond, derrière les cocotiers, avec les divers passants émergeant du nuage.
Je reviens sur mes pas et descends un instant vers l'entrée du pont de bambou et prends une paire de clichés près de l'eau avec les quelques maisons flottantes au premier plan.
Je remonte sur la promenade et m'achète un jus de canne à sucre à emporter. Un peu plus loin, près du pont neuf, je m'arrête au même stand de brochettes et en prends quatre, et un pain beurré chauffé sur la grille, accompagné de la délicieuse salade de mangue verte.
En rentrant je rencontre Quentin et Mariette qui reviennent du pont en bambou où ils sont allés prendre des photos. Ils sont partis pour aller dîner chez un breton qui tient une pizzeria près de notre guesthouse.
Je m'installe sur la terrasse à la guesthouse et commence par écrire le déroulé de ma journée. Je fais une pause dîner vers 20h30 en commandant une assiette de riz et un jus de citron frais (on ne s'en lasse pas, surtout pour 0,5$). Une fois fini je reprends l'écriture et me commande une bonne bière fraîche.
Je finis de poster un peu avant 21h30. Je vais me regarder un film et me coucher assez tôt car mon minibus est à 8h00 devant l'hôtel demain matin. J'ai chaud au bras, heureusement que j'avais des manches longues l'après-midi.